journal de bord /1 - poépolitique à la française

Il était temps

De dissoudre

La comédie

Lasse d’emblée

Des faux semblants 

A fleur de

Peau

pus

l’air

Ne fait pas l’échanson

 

Il était temps

De dire le factuel

De voir ce que l’on voit

Déchirer le voile

Des biais doux

De confirmation

 

Il était temps

De ne plus parler

Du temps qu’il fait

Ou si peu

Non la dialectique

N’est pas un mot

Pompeux

 

Il était temps d’accueillir

La vérité selon laquelle

les cieux ne votent pas

Pour les oiseaux qui volent

Sans élire leurs paires

D’ailes

 

Il était temps

De ne pas oublier

Que tout est politique

Même si par foi

le langage ment

Mais ça n’engage que moi

Et mon inconscient

 

Il était temps de rappeler

Que tout n’est pas

Pâle

laid

haut

Halé

beau

paléo

lithique

Tout est peau

 

Souci de la Polis

Amor mundi Gaïa

Polémos préside 

La gauche a besoin de la droite

L’eau du feu

La liberté de la contrainte

Le champ de la clôture

La raison des étreintes

 

Tout l’art réside

Dans le fait d’habiter

La tension entre

Les contraires

Si les contraires s’annulent

Le totali nous terre

Et la double pensée s’impose

Le « Pas de compromis »

Le « Je suis entier »

En sont les prémices

 

La démocratie cultive l’art

du compromis

Non de la compromission

Elle fait de la crise

Son moteur

habiter la tension

devient un domicile fixe

 

Tout est politique

Les servitudes involontaires

 les contrats asociaux

Même l’expert et l’ingénieur

Tout est peau éthique

De visage à visage

 

Qui a dit que les artistes

Devaient se contenter

De vendre leur musique

Dans ce monde dépolitisé

Par le grand processus

Des marchés

 

Tout est politique

Même les champs de blé

et la douceur de vivre

En été, de près ou de loin

nécessitent le soin

De la cité

 

 

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