Il était temps
De dissoudre
La comédie
Lasse d’emblée
Des faux semblants
A fleur de
Peau
pus
l’air
Ne fait pas l’échanson
Il était temps
De dire le factuel
De voir ce que l’on voit
Déchirer le voile
Des biais doux
De confirmation
Il était temps
De ne plus parler
Du temps qu’il fait
Ou si peu
Non la dialectique
N’est pas un mot
Pompeux
Il était temps d’accueillir
La vérité selon laquelle
les cieux ne votent pas
Pour les oiseaux qui volent
Sans élire leurs paires
D’ailes
Il était temps
De ne pas oublier
Que tout est politique
Même si par foi
le langage ment
Mais ça n’engage que moi
Et mon inconscient
Il était temps de rappeler
Que tout n’est pas
Pâle
laid
haut
Halé
beau
paléo
lithique
Tout est peau
Souci de la Polis
Amor mundi Gaïa
Polémos préside
La gauche a besoin de la droite
L’eau du feu
La liberté de la contrainte
Le champ de la clôture
La raison des étreintes
Tout l’art réside
Dans le fait d’habiter
La tension entre
Les contraires
Si les contraires s’annulent
Le totali nous terre
Et la double pensée s’impose
Le « Pas de compromis »
Le « Je suis entier »
En sont les prémices
La démocratie cultive l’art
du compromis
Non de la compromission
Elle fait de la crise
Son moteur
habiter la tension
devient un domicile fixe
Tout est politique
Les servitudes involontaires
les contrats asociaux
Même l’expert et l’ingénieur
Tout est peau éthique
De visage à visage
Qui a dit que les artistes
Devaient se contenter
De vendre leur musique
Dans ce monde dépolitisé
Par le grand processus
Des marchés
Tout est politique
Même les champs de blé
et la douceur de vivre
En été, de près ou de loin
nécessitent le soin
De la cité