le soleil apparaît parfois lunaire
ce jour, il était au rendez-vous
sans faute
il avait jeté
son dévolu sur des ruines
pour refléter ses premières sueurs
quelle justesse de goût
les gares orphelines
attendent les voyageurs
en voie d’adoption
mais le train trace sans crier gare
à quoi pensent ces arrêts
où personne ne s’arrête plus?
la joie vient toujours du dehors
d’une surprise
d'un imprévu, d'une rencontre
rarement du dedans
il s'agirait d'en finir
avec ces inepties
"la joie viendrait de nous"
comme par une magie sui generis
le matin hiberne parfois en juillet
et en oublie ses devoirs d’été
impossible d’honorer l’invitation
je suis pris samedi soir
d’abord le nettoyage d'été
ensuite
j’ai prévu de lutter contre mes démons
entre 20H30 et minuit
(sorry)
se libérer des urgences
du monde pour travailler
clandestinement
à l’élaboration de nouveaux regards
observer les festivités
dont je suis absent
exclu de leurs inclusivités
incapable de savoir
si j’en suis triste ou mal
heureux
sur le coin de l’étable
déposer un mois d’août
sans en faire tout un foin
tant de premiers émois
inaugurent leurs destins
se désaper
pour dissiper
tes envies
et discipliner mes ennuis
je fais le bilan
comme si j'allais
vivre
demain
je ne veux pas hâter l’attente
ni la gâter
juste la goûter
l’été assigne à résidence
la nostalgie de l’enfance