Traverser la frontière par une poterne
Sans se dérober, sans prendre la géographie
pour une lanterne nous pourrions nous rendre
à vau-l’eau à Pontoise ou simplement à l’évidence
Passer ses vies à chercher ce qui se cache
Ne pas voir la façade, ni la tapisserie
Ne visiter que la crypte le labyrinthe
Trouver la meurtrière derrière la cymbalaire des murs
Il doit bien y avoir des secrets à exhumer
Une histoire inconnue, des ontologies alternatives
Une puissance inédite derrière ces remparts
Cachée sous les agapanthes galopantes
Ou peut-être n’y-a-t-il rien d’autre que
Ce qui s’offre dans l’immanence
La donation dérobée qui porte à double sens
Et la forteresse cachée n’existeraient donc pas
Loin de moi l’idée saugrenue
De faire mon deuil des souterrains
Un monde sans porte condamnée
Ne prête pas le flanc à l’ouverture d’esprits