Les enfants attendent les grandes vacances
toute l'année et quand ce jour renaît
des parents se demandent comment tromper
l'ennui quand la pluie coule le mois de juillet
une fois cocufié, l'ennui s'en va chercher
une autre chaussure à son pied
la plus lasse, la plus lacets défaits
et l’enfant se retrouve hyperactivé
alors il faut trouver un stage
un jeu de société ou un sophrologue
pour "occuper " alors je me souviens
des groseilliers qui décoraient l’enfance
il me revient ces jours d’ennui
dans la pâture bandes dessinées
quand l’été et ses peines n’en finissaient jamais
au sommet des tiennes solitaires à vélo
même au quinze août on avait du rabais
rien de spectaculaire on jouait à la Tulipe
Noire dans les bosquets et les glycines séchées
ou aux moines repentis, coupables d’acédie
félicité, l’ennui trompé ne verse pas dans la rancune
comme un fantôme lunaire il revient au port
de l’enfance et offre sur un futon des plages
vides pour horaires entre l'aube et l'aurore